Synthèse d’une vie d’artiste

En 1946, c’est la création du Salon des Réalités Nouvelles (l’association dite « Salon des Réalités Nouvelles » se substitue à l’association « Abstraction-Création », créée en 1931). C’est le Salon de l’Abstraction, animé par les artistes, auquel participent Duchamp et Villon. Del Marle et Herbin réservent une salle pour le groupe musicaliste.

En octobre de la même année, il projette au Congrès National des Amis de l’Art, à l’école du Louvre, les deux minutes trente de son court-métrage, le Prélude à la Symphonie Printanière

En 1947 il crée avec Marcel Lempereur-Haut une école de Cinépeinture. Pédagogues, ils commencent par rédiger une petite brochure explicative de leur programme d’enseignement, publié dans le magazine « Beaux-Arts » à la fin de l’année 1947.

Il obtient avec joie, à l’automne 1948, une allocation de recherche du CNRS pour l’année universitaire. : il devient attaché de recherches – sous le n° 4111 – au Laboratoire de Filmologie avec cet intitulé : « Recherche sur l’animation possible de la peinture par les moyens du cinéma – création de dessins, couleurs, prise de vue, et moyens de peindre sous la caméra, en cours de prises de vues. », et Raymond Bayer réussit en mai 1949 à faire renouveler son allocation.

En 1949, il devient sociétaire du salon des Réalités Nouvelles, et y entre au Bureau en 1950.

Il se lance dans l’étude simultanée des quatre éléments fondamentaux et mène de front ces éléments traités, eux, symphoniquement : Symphonie de l’Air (1947), Symphonie du Feu, (1947), Symphonie de l’Eau (1948) et Symphonie de la Terre (1948).

Ayant déjà traité les couleurs en symphonies avant la guerre, il se décide pour la fugue : Fugue en bleu (1947), Fugue en vert (1948), Fugue en rouge (1948) et Fugue en jaune (1948).

Il réalise, entre 1949 et 1952 : La Vie militaire, La Vie ouvrière (1950) (actuellement au Centre Pompidou), La Vie paysanne (1950), La Vie Militaire (1950), La Vie bourgeoise (1951), La Vie intellectuelle (1951).

En 1954, il peint, toujours en symphonies, la Guerre, puis la Paix (il lui a fallu du temps pour mûrir en méditant ces deux toiles).

Il peint son isolement la première fois en 1952, Le Fier Isolé (ou Le Fier Isolement), dont il fait plusieurs versions.

L’année du décès de sa femme Yvonne (1954) il peint Nocturne pour un couple (juste avant) et Nocturne pour un solitaire (juste après), ainsi que In Memoriam (1954).

En hommage à son épouse bien-aimée, il crée le prix Yvonne Valensi, et dont les membres du jury en 1955, sont à ses côtés Jean Cassou, conservateur en chef du musée d’Art moderne, le philosophe de l’art Raymond Bayer, l’esthéticien Étienne Souriau, des artistes peintres František Kupka, Marcel Lempereur-Haut, mais aussi Herbin et Jean Milhau, président de l’Union des Arts plastiques qui les a rejoints en 1956. Jean-Marie Euzet, peintre musicaliste depuis 1934, fut leur premier lauréat, avec Composition n° 27 Jaune assez animé, qui sera retenu par le musée d’Art moderne de la ville de Paris.

Après un voyage en Scandinavie, il accroche la Symphonie Norvégienne et la Symphonie Stockholmoise pour comparaison au Salon des Indépendants de 1955. C’est aussi l’année de sa première exposition à Bordeaux.

L’année 1956 est marquée par deux évènements : une exposition à Lyon, et une intervention au Congrès d’Esthétique à Venise. Suit une exposition personnelle au mois de juin 1956 à la galerie Grange de Lyon. Après ce congrès vénitien, il peint une Symphonie vénitienne (1957), ainsi qu’une Symphonie yougoslave (1957)

En 1959, au retour d’un voyage en Espagne, il peint un Nocturne illuminé et une Symphonie espagnole. Ce seront ses derniers tableaux.

Tout au long de ces années, parallèlement à ses toiles, il continue de réaliser, seul, le film La Symphonie Printanière, qu’il termine enfin début 1959 (il s’étend sur 30 minutes), qu’il montrera en grande première au Festival International du Film de Bergame, sans accompagnement sonore.

Il réfléchit également à l’avenir de l’Art à la télévision, naissante en 1960, pensant que la Ciné-télé-peinture réaliserait parfaitement « le mariage de l’Art avec l’Industrie ».

En 1960, l’Union des Arts Plastiques à Saint-Denis, lui organise une rétrospective avec douze œuvres.

Henry Valensi décède en avril 1960, à Bailly (Oise) chez celle qui fut son élève, mais aussi son amie et sa secrétaire (elle tapera les quelque 1200 pages de son manuscrit), Christiane Vincent-La Force.

  • 1946 - Gennes. Huile sur bois
  • 1946 - Projet de tapis pour mariage n°1
  • 1946 - Projet de tapis pour mariage n°2
  • 1946 - Symphonie en rose. Huile
  • 1947 - Symphonie de l'air. Huile sur toile. 96 x 130 cm
  • 1947 - Symphonie du feu (étude)
  • 1947 - Symphonie de la terre (étude)
  • 1947 - Fugue en bleu. Huile sur toile. 75 x 100 cm
  • 1948 - Symphonie de la Terre (étude)
  • 1948 - Symphonie de l'eau. Huile sur toile. 130 x 96 cm
  • 1949 - La vie paysanne. Huile sur toile. 130 x 86 cm
  • 1949 - La vie ouvriere. Huile sur toile. 130 x 97 cm
  • 1950 - La Vie Militaire (étude)
  • 1950 - La vie militaire. Huile sur toile.130 x 96 cm
  • 1951 - La vie bourgeoise. Huile sur toile. 124 x 96 cm
  • 1951 - La vie intellectuelle (étude n°2)
  • 1951 - Symphonie de la paix
  • 1952 - L'Altruiste (étude n°1). Aquarelle sur papier. 20 x 25 cm
  • 1952 - Le fier isolement. Huile sur toile. 120 x 140 cm
  • 1952 - Samoens. Huile sur bois. 33 x 24 cm
  • 1954 - In Memoriam (étude n°2)
  • 1954 - In memoriam
  • 1954 - La Guerre (étude n°2)
  • 1954 - Symphonie guerrière
  • 1954 - Nocturne pour un couple
  • 1954 - Nocturne pour un solitaire. Huile sur toile. 82 x 100 cm
  • 1955 - Nocturne pour un couple (étude n°1). Aquarelle sur papier. 20 x 25 cm
  • 1955 - Nocturne pour un couple (étude n°2). Gouache. 20 x 25 cm
  • 1955 - Symphonie norvegienne. Huile sur toile. 115 x 195 cm
  • 1955 - Symphonie stockholmoise
  • 1956 - Symphonie stockholmoise (étude n°1). Gouache sur papier. 35x22 cm
  • 1956 - Symphonie stockholmoise (étude)
  • 1957 - Symphonie portugaise. Huile sur toile. 115 x 95 cm
  • 1957 - Symphonie corse. 195 x 130 cm
  • 1959 - Nocturne illumine. Huile