Partitions picturales : vers le musicalisme
Inspiré par les Futuristes, il fait une incursion dans le mouvement mécanique : Expression de l’automobile (actuellement au Centre Pompidou), Expression de la locomotive, Sur un transatlantique, qui le conduira au début des années vingt, à élaborer une nouvelle conception de la perspective, essayant toujours d’introduire le temps dans l’espace.
Au Salon des Indépendants de 1920, il présente ses « expressions » de villes, qu’il accroche côte à côte : Expressions de Saint-Raphaël, Expression de Nice, Expression de Monaco, Expression de Cannes.
En 1921, après un long séjour en Algérie, il peint La Casbah d’Alger, et Le Mariage des Palmiers (actuellement au Centre Pompidou).
En 1923, Marinetti l’invite à exposer avec lui à Rome, et c’est pour lui l’occasion de reprendre son travail d’expression sur la capitale italienne. Il réalise ainsi sa première synthèse réussie dans le « temps-espace ». Malheureusement ce tableau sera volé en 1941 lors du pillage de son atelier par les Allemands, nous privant d’une œuvre-référence pour comprendre l’évolution picturale de Valensi et son travail de synthèse.
L’année suivante il continuera son travail de superposition de l’histoire et de la géographie avec Fès la mystérieuse. Et c’est cette même année, 1924, qu’il croise Yvonne – sa future épouse – pour la première fois, au Salon des Indépendants.
En 1925, Valensi part pour un formidable périple dans le Sahara, c’est la première traversée du désert en « six-roues Renault ». De retour, il peint A travers le Sahara, œuvre musicaliste où il matérialisera des fuseaux horaires, comme représentant les variations de lumière durant vingt-quatre heures.
Après le Sahara, ce sera l’Espagne et deux grandes œuvres : Une course de taureaux (pour laquelle Valensi fera de très nombreuses études), et Tolède ou l’Hommage au Greco (1927). Cette même année et toujours sur le principe musicaliste, ce sera le Voyage en chemin de fer.
En 1929, il réalise une importante exposition personnelle de ses peintures et gouaches, à la galerie Danthon à Paris : « Partitions picturales ».
Enfin, en 1930, il se risque à l’autoportrait, en usant de couleurs et de lignes mêlées à quelques évocations, pour traduire ce qu’il sentait être son propre épanouissement au cours de ses quarante-sept ans. Il fait trois ou quatre études pas plus, mais à vrai dire ce prototype du portrait musicaliste ne l’enthousiasma pas.
